Les hommes révèlent dans leurs grandes bâtisses leur côté pratique. Le bois prédomine, donnant une fausse illusion de fragilité à l'ensemble dont les fondations sont renforcées par de grosses pierres.
Loin d'être les plus nombreux à Morage, les elfes ne sont pourtant pas en reste et ont su s'adapter aux avantages que leur offre la cité en apposant leur marque. Leurs constructions toutes en courbes et déliés veinées de verdure attirent l’œil en jetant l'accent sur leur sens créatif, mais seuls les représentants de la race peuvent franchir la seconde enceinte et accéder au sanctuaire caché derrière les murs.
La première impression qui se dégage lorsque l'on arrive au cœur du quartier nain est sans conteste son côté festif et coloré. En effet, s'ils sont loin de se montrer joviaux en temps de conflit, les nains sont toujours enclins à faire la fête, même s'ils restent prompts à dégainer leur arme en cas de problème.
Le quartier sud, lui, ancien repaire des gobelins, sert maintenant d'abri aux Maraudeurs. Ces derniers sont un parfait mélange de tous ceux qui ne trouvent pas leur place dans les autres quartiers de la ville, en raison de leur sang-mêlé, de leur ascendance trouble, ou bien de leur nature peu commune, voire unique. Ainsi, on peut croiser dans ce quartier beaucoup de créatures étranges allant du loup-garou au demi-orc. Inutile de préciser qu'il vaut mieux se tenir sur ses gardes dans ce secteur, ses habitants ayant tendance à attaquer avant de parlementer. En ce qui concerne les galeries dont les maraudeurs se sont accommodés, chacun aménageant sa caverne à sa convenance, nul ne sait vraiment quels sont les trésors ou les horreurs cachés dans les profondeurs ni jusqu'où s'étendent véritablement les tunnels.
Mieux vaut ne pas s'y aventurer. Les Bas-fonds de la cité abritent toute une cour des miracles prête à vous égorger pour l'éclat d'un écu et si jamais vous vous rendez au Lupanar, surveillez vos arrières, nul secours ne vous sera porté si vous faites une mauvaise rencontre. Les ruelles sales et obscures sont le domaine de ceux qui n'ont plus rien à perdre et le silence ouaté n'est le plus souvent percé que par le crissement d'une lame ou les râles d'un mourant.